Cette semaine, j’ai eu l’occasion d’animer une séance de coaching un peu particulière dans un stand de tir.
Les deux tireurs avaient une échéance ce samedi 25 mai. Pour l’un, il s’agissait d’une compétition et pour l’autre, d’un examen fédéral.
Ces sportifs aguerris ont plusieurs décennies de tir derrière eux et un niveau technique leur permettant de répondre aux attentes de ces deux challenges. Cependant, chacun à leur manière en amont et pendant leur compétition ou leur examen, ils rencontrent de très fortes charges émotionnelles.
Mon intervention ne s’est donc pas faite au niveau de la technique, cela sort de mon champs de compétence, j’intervenais au niveau de la préparation mentale : gestion des émotions et du stress.
Les objectifs du coaching
L’objectif était de leur permettre d’être au maximum de leurs capacités physiques et psychiques lors du jour-J en une séance de coaching ; un challenge pour moi aussi.
Voici les problématiques qu’ils rencontraient habituellement :
- peur du regard de l’autre dans un lieu inconnu ;
- peur de perdre leurs moyens, de tout oublier lors de la session de tir ;
- sommeil de mauvaise qualité la veille de la compétition ;
- des tremblements et des tensions physiques apparaissants durant les premiers tirs.
Afin d’apaiser ces émotions, ces croyances limitantes et ces symptômes physiques, j’ai proposé des outils simples, efficientes et transposables à d’autres situations de stress. Un sous objectif était essentiel pour moi : soutenir leur autonomie pour les jours à venir et même, au delà.
La séance de coaching
Premièrement nous avons commencé à aborder la problématique du sommeil troublé la veille du jour J avec des exercices respiratoires. Ils se sont tous deux connectés aux émotions, croyances et sensations physiques qu’ils ressentaient lorsqu’ils se projetaient dans la situation de mal-être de la veille (intensité 7/10).
J’ai proposé aux deux tireurs un travail respiratoire spécifique à chacun et connectées à eux-mêmes. La combinaison de mon guidage et de leur implication a permis que la sensation de stress ressenti lorsqu’ils se projetaient à nouveau dans la situation à la veille de la compétition ait disparu (0/10).
La situation la plus stressante rencontrée lors d’un challenge c’est la phase de tir. Pour les aider à diminuer l’intensité de celle-ci, j’ai proposé d’utiliser l’Emotional Freedom Technic pour apaiser les émotions et les symptômes physiques liés à la situation (intensité 8/10).
Nous avons entamé les rondes d’EFT en ciblant les aspects gênants pour chacun d’eux, qu’ils soient physiques et/ou psychiques : « J’ai peur du regard des autres, je perds mes moyens, j’oublis tout ce que je sais faire, je tremble, mes trapèzes se crispent… »
Après 3 rondes, le niveau d’intensité est passé à 0/10 et provoqua à la surprise des tireurs un profond sentiment de détente et de détachement par rapport à l’échéance.
La troisième rond a été l’occasion d’ancrer les compétences des tireurs et qu’ils s’autorisent pleinement d’être dans l’instant présent lors des tirs car seul face à la cible ce moment compte.
Les résultats du coaching
A la fin de la séance, ils se sentaient prêts à donner le meilleur d’eux mêmes et à prendre du plaisir plutôt que d’être submergés par les émotions.
Nous avons également prévu un plan d’actions au sujet des jours qui suivent la session de coaching : exercices respiratoires pour continuer à faire diminuer les sensations physiques et l’EFT pour apaiser les émotions qui pourraient revenir lors de l’approche de l’échéance.
J’ai eu l’occasion d’avoir un retour de leur part suite à l’évènement et voici le retour sur l’expérience.
« J’ai été épaté par la sérénité et le calme durant la session. J’ai pu aborder la compétition avec un léger stress qui nourrissait ma motivation. Rien à voir avec le stress qui me faisait perdre mes moyens. »
« J’ai obtenu du confort et de la confiance. Beaucoup plus serein que les dernières fois sans les techniques apportées par Jérémie. »
Un participant m’a également dit avoir utilisé la visualisation d’un lieu ressource, que nous avions évoqué lors du coaching, et d’une musique afin de s’apaiser et se ressourcer avant et pendant la journée d’examen.
Conclusion
Les deux sportifs ont pu se détacher de l’enjeu et prendre du plaisir tout en étant en pleine possession de leurs moyens. À l’issue de la journée, l’un est satisfait de son score et l’autres valide son examen fédéral.
Parfois, s’extraire temporairement de sa discipline pure et de la technique peut contribuer à la nourrir.
Jérémie Ducheine.